lyrics
Je me pose la question
Je me pause en temps
Les champs de voiles prennent le large
Le paysage est toundra
Au loin bascule et scintille l’humaine condition
Constitution de sciences dociles à l’inflation
L’amère mouvance des murmures qui me parvient
Devient chanson de proscrit
Il est dit il est dit il est dit
A chacun son affaire
Je m’enroche
A corps élémental de pierre
Le visage des plaidoiries intimes me surprend
Temps et tant à mes oreilles de cacophonie dense
Je me veux nue à moi-même
Laisser les vieilles peaux
Et renaitre avec l’aile des vautours
Planer dans le ciel
Ecrire des spirales dans l’ air
Mais le front est buté
Et le regard fier
Je ne déloge pas de la terre où je suis née
Mes jambes sont des manières
De marcher
Ainsi vagabonde
J’enroule ces paroles
Sans pour autant m’y habituer
Que dites-vous, que dites-vous ?
L’oreille,
Etrange conque de mer
Me berce au creux des lassitudes
Est-il de mise en ces lieux
D’offrir un chapeau
D’ouvrir poitrine
De dire les mots
Je m’en lasse ainsi…
Où suis-je ?
J’écarte les bras repousse les murs
Silencieux
Quel est cet espace
Où je pourrais me souvenir
Où est cette audace
Qui pourrait me vêtir…
J’ai laissé mes oripeaux.
Fait-il froid dans cet oubli
Et pourquoi donc je grelotte et claque des dents
Terre terre terre
Scandait le matelot
Sur le mât de misaine
Il voyait haut.
l’au-delà viendra t’il empesé de lumière
Me tendre les bras ?
J’affute ma rengaine
Comme un brave soldat
Aujourd’hui en corps
Le jour poindra