Je t’aime oh mon Ursule ! Tes lèvres éclatées Se noient dans les pustules D’un goitre boursouflé.
De tes seins faméliques Au printemps retrouvé Eclate une musique Eternelle tétée.
Mais sur ta lune osseuse Couleur moyenâgeuse Souffle brise surgit Des sables d’outre-vie. Mes mains sur tes ulcères Cherchent en clapotis La peau d’orange amère Qui me repousse et fuit.
Malgré tes mandibules Et ton dentier fuyant Tu me dores la pilule De tes déchets brûlants.
Ton œil de verre Qui saute dans ma paume C’est au diable vauvert Qu’il vaut tous les jeux d’homme !
Et nos jambes de chair Unies devant l’enfer Quand viendra le trépas Ne se dissoudront pas
Je t’aime oh mon Ursule ! A jamais le plaisir de te revoir en déliquescence Je t"aime mon Ursule Mais la mort éternelle que tu as choisie Ne convient plus à mon âme elle est devenue par la rencontre de Jésus Apte à choisir la vie éternelle près de Dieu