Tout ce qui est émotion du rire au pleurer Te renvoie à tous tes manques et tes vouloirs Tes assouvis et tes inassouvis Les manques et les partages Initiés, ourdis et jamais aboutis Rappelle-toi les rêves de l’enfance Les subis d’adolescence Les transcender pour exister Les arrivées de l’adulte au goût du parvenir Les oublis de l’être qui se frottent au conscient de l’inconscience totale des autres Les appris qui combattent avec soi-même, pour n’avoir pas à lutter contre Puisque c’est brûler l’énergie que d’élever la haine Au rang de l’action sous couvert de régler l’injustice Toi qui me lis emplis ton esprit et ton cœur et ton âme Des vibrations constructives de l’empathie d’être Si les mains sont tendues ce n’est pas pour le regard C’est pour les prendre entre les tiennes et les donner aux autres Non pas pour les couper mais pour les laver de leurs blessures Les extirper de l’indifférence les baigner des larmes qui lavent Résultante de la conscience acquise aux feux des présents de chaque jour Nourris par la part d’écoute que l’homme se donne à lui-même pour dévier Du chemin tracé qui soulage ce qui l’amène à se pourrir la vie Mon immortelle vie d’amour tu as soudé « cœur-âme-esprit » pour l’effet miroir Je ne t’ai pas toujours suivie loin de là les brouillards du matériel Ont tant empli les quotidiens de l’enfance et de l’adolescence Les boucliers étaient restés dans les placards des parents des enseignants des amis Ce n’est que le questionnement l’aventure de la philosophie de la métaphysique Qui ont nourri et engendré l’examen de conscience qui réveille intimement Cet oubli des décisions de « L’avant-naître » tu sais petit cœur Ce que tu oublies de tes choix de vie lorsque tu nais de la femme et de l’homme Ce qui fit que tu acceptas de refranchir le pas pour te libérer enfin De toute incarnation nouvelle Maintenant que je suis Homme conscient libre de dire et de faire en ce sens retrouvé J’écoute je tends la main je partage je provoque utilement avec les mots qui soignent Je soutiens J’agis Je vis Je suis J’exécute les présents J’aime enfin ce que je suis Ce que les autres sont Je bois leurs différences Je m’enrichis de les voir être Comme ils sont Juste un peu de voix pour exprimer Juste un peu de don de soi-même pour partager Pour échanger par les regards plus que par les mots J’ai appris à regarder observer sans juger Plutôt que de voir en être blasé qui dit tout savoir Tout connaître et tout comprendre Qui ne s’étonne plus de rien sinon d’être incompris J’ai appris en côtoyant les travers et les tout-droits Les regards fuyants qui larmoient leurs absences Et les yeux dans les yeux qui se voilent de leurs présences J’ai fui aussi des regards présents qui me buvaient le sang Et des regards absents dans lesquels je me noyais Je noyais l’incertain de mes connaissances de l’être Sans pour autant maîtriser ce dont demain serait fait Il y eut des cœurs à cœur et des corps à corps Des esprits en" fondu enchaîné" des âmes nues