lyrics
Chère Édith, tous portés par un souffle apaisant,
Ta famille, ton clan aimant, s’unit fermement.
Pour te dire ensemble un simple remerciement,
De nous avoir, toujours, offert tant de présent.
Tu as grandi là-bas, sous les cieux tropicaux,
Où l’azur éclatant baignait des jours égaux.
Sous le soleil embrasé ton être a germé,
Et ta lumière dehors s’est mise à rayonner.
À l’hôpital, sans fard, et avec humilité,
Tu soignais chaque corps en toute humanité.
Pour François, pour les amis et pour les enfants,
Ton amour resplendissait à tous les instants.
Tel un astre perçant les ombres de la nuit,
Tu veillais aimablement sur toutes ces vies.
Par ton sourire franc, ta chaleur, ton regard,
Tu savais ranimer les cœurs en désespoir.
Toujours assoiffée d’espace et de vent puissant,
Tu marchais sur les crêtes, libre dans l’instant.
Randonnées, grands lacs, paysages sans détour,
Ton être respirait leur beauté chaque jour.
Ton art, fait au calme, peintures imprévues,
Naissait, s’effaçait, renaissait mille fois plus.
Comme un enfant sérieux qui joue à la vie,
Tu laissais l’invisible éclore sans nul bruit.
Ta présence, ta joie, ta façon de donner
Rendaient les jours plus clairs, plus vrais, plus animés.
Tu semais la lumière, en gestes généreux,
Réveillant dans nos cœurs le plus joyeux des vœux.
Jamais de condescendance ou de mot blessant,
Mais un geste discret, un accueil apaisant.
Tu voyais le monde simplement, avec foi,
Et partageais ton élan, ton amour, ta voie.
Les pieds sur la terre, l’esprit vaste et ouvert,
Tu filtrais l’ombre pour faire de la lumière.
Dans le calme profond là où ton cœur savait,
Chaque souffle portait l’être que tu étais.
Présente, impassible mais toujours attentive,
Tu cueillais chaque instant, leste ou contemplative.
Quand la maladie vint défier ta vigueur,
Tu restas debout, sans vaciller et sans peur.
Mais à l’aube, même un astre doit s’éteindre,
Son éclat s’en va, en silence, sans se plaindre.
Toi qui donnais tant, sans rien vouloir en retour,
Tu t’es laissée glisser vers un nouveau séjour.
Et puisque tu n’es plus avec nous, dans nos bras,
C’est à nous de marcher, de rester dans ton pas.
Nous chanterons, certainement beaucoup moins bien,
Mais avec toi en cœur, sur le même chemin.
Nous marcherons, peindrons, nagerons à l’envi,
Et dans ton souvenir, nous défendrons la vie.
Si nos cœurs deviennent lourds et silencieux,
Nous lèverons les yeux vers le ciel lumineux.
Et là, dans une étoile au halo familier,
Nous verrons ton sourire, doux et singulier.
Tant d’amour ne meurt pas, jamais il ne se perd,
Il circule en silence et demeure dans l’air.
Dans le vaste univers, où tout devient clarté,
Ta lumière invisible s’est abandonnée.
« Jai Guru Deva Om », ce chant de gloire indien,
Nous rappelle sa paix, son message serein.
Le cosmos est immense, souvent tourmenté,
Mais tu y puisais toute ta sérénité.
Alors que ce mantra te rende un bel honneur,
Et qu’à travers nous, continue ton pur labeur.
Dans l’univers rien ne s’efface entièrement,
Restons là,