J’ai vu des couleurs en feuille d’érable, Du vert, du rouge et puis des grains de sable Qui virent au « rouge-automne » mature, A devenir, à devenir si sûr. J’ai peint des douleurs en cimes sapins, Aiguilles formes de poignée de mains. L’hiver pointe son doigt sous un vers froid… L’homme serre les poings… cimes sous bois ! Des chênes kermès meurent à l’envie, Feuilles desséchées… rythme de la nuit… Rythme de l’envie de ses glands enfouis, Battement de vie où la nature gît. Terre sanglier, bauge de nature, Creuset de l’hiver, soupir du futur, Terre de gibier fleure bon la vie, Le soleil broie les affres de leurs nuits. Les montagnes hissent, pics invaincus, Neiges de tendresses, fleurs de nos vues Le bois flambé dru en l’âtre bien nue : C’est en flot d’amour que nos cendres muent. Amour sain, la nature des mots vrais… Incendie de toi, incendie de nous… Amour si vrai que le temps méconnait Alors que l’ego de nos nous s’absout… J’ai vu des couleurs en feuille d’érable, Du vert, du rouge et puis des grains de sable Qui virent au « rouge-automne » mature, A devenir, à devenir si mûr.