1 C'est pourquoi, mes très chers frères et sœurs que je désire tant revoir, vous qui êtes ma joie et ma couronne, tenez ferme dans le Seigneur, mes bien-aimés! (Philippiens 4:1) La fenêtre entr'ouverte sur la campagne endormie Laisse s'envoler quelques marches miroitantes D'un escalier de lune où les anges valsaient. A travers les carreaux étoilés par le givre les rideaux érigeaient une rampe d'étoiles. L'hiver n'est plus que grincement des bois Où s’éveillent les chouettes enveloppées de brume en écharpe d'aurore cristallisée. Le premier rayon de miel au soleil poudroie ses coulures de rosée La ruche éternue ses ouvrières du jour. Les toiles d'araignée frissonnent en grinçant L'épeire tricote de ses pattes les fils de son ouvrage, Un dernier papillon de nuit s'englue en s'endormant... comptant les noeuds du temps En un tempo marqué par le dechirement Des dernières feuilles en chute libre. Le souffle du jour qui se lève heurte l'huis. De la cloche tremblotante de la chapelle voisine, la vibration d'airain transportée par les rêves vient secouer les paupières du coq sur une patte qui d'un cri enroué , toussotant, voluptueux, réveille l'alentour d'une onde énergétique Chassant de chacun sommeil ou nuit blanche. Il faut temps. Il faut espace. Il faut conscience. Cela grouille et cela se sent. De son en son le blé redresse l'épi. La musique du monde chatouille la terre. L'oiseau d'avoir lancé sa trille Etire l'aile du matin comme le corps de chacun d'un duvet se retire. L'enfant n'entend rien dans son matelas de sommeil. L'eau coule. Le savon mousse. Une vie agressive reprend son corps à corps. Le travail étouffe ou grandi l'espoir de chacun. Le progrès s'en fout, se rit des hommes qui se débattent au gré des devenirs. Jusqu' à la terre qui déçue par tant d'indifférence s’entre ouvre dans un dernier tremblement pour absorber le sel, les mers, les océans, toute surface d'eau, Ainsi secoués par les vents interpellés et leur quête de temps, elle se répand en jeté de lit pour noyer l'inhumain. L'enfant se réveillera dans l'autre dimension. Nimbé d'éternité divine avec les Croyants pour la vie éternelle au Royaume de Dieu Et l'homme sans salut hurlera sa souffranee Dans cet étang de feu qu'on appelle l'enfer, En autre éternité IL N'YA PAS DE COMPROMIS Que ceux qui dorment se réveillent !