J'aimai qu'il ait bien plut sur la route au matin. Que le ciel fut ennuagé de gris-bleuté. Qu'ils soient lourds et sans espérance Lors que ma petite vie dont j'étais le pantin Attendit qu'un soleil fut sa dernière chance De modler enfin le présent d'un salut éternel.
J'aimai qu'un soir d'orage vint précédent la nuit Qu'il offrit à la souffrance éternuant l'ennui, Libérant mes yeux de la fatigue du voir. J'aimai ne rien entendre, ou mieux, for bien sentir Qu'un grands vent vienne balayer ma détresse Et noyer les plans où je me croyais grand!
J'étais alors tempête et larmes de méfiance En animal traqué je ressentait la mort quittant la vie Je vivais ce moi perdu, droit sorti de l'enfance, Il voguait vers autrui, aimant frapper aux portes Et voir s'ouvrir enfin les coeurs et les bras du pardon. Mais maintenant vois-tu, il ne pleut plus jamais!
Plus jamais ne sont lavées les errances de l'homme, Au nez du mauvais vent on a fermé la porte obscure. Au diable je réponds que l'amour nous emporte... Aux amis j'ai tourné le dos pour vivre un faux bonheur
Les brouillards des vouloir, inconsidérément projetés Ont fait place à une réalité exacerbée de promesses avortées Le futur espéré s'est laissé distraire des instants qui restaient à créer Dressant une barrière entre nous inexorablement. Nous nous sommes brûlés l'un l'autre au travail, aux gains. Un monde s'écroule pour chacun, les enfants seront tiens.
Plus jamais ne sont lavées les errances de l'homme, Au nez du mauvais vent on a fermé la porte obscure. Au diable je réponds que l'amour nous emporte... Aux amis j'ai tourné le dos pour vivre un faux bonheur Survivant aux erreurs gérées par l'inconscient Les pas de l'injustice ont martelé, blessé, mes jours et mes nuits.
Sur la route au matin d'un nouveau jour exalté, Quand le ciel gris dénué d'espoir aura versé son sang d'eau, Décapant tout joie, mettant à nu nos fuites en avant; Les enfants questionneront pour trouver l'équilibre Ils n'auront en réponses que des balbutiements .