Lorsque tu penses tout avoir Réfléchis à l’être possédant… Lorsque tu penses manquer de tout Penses à l’être qui ne possède rien…. Ne voir, en un premier regard En regardant quelqu’un, D’abord et seulement la matière Qui est, que l’on souhaite, Que l’on désire, que l’on veut, Qui peut tant se parfaire… Peut-être est-ce très bien Puisqu’après tout nous sommes Incarnation matière….. Mais c’est pour abriter Tant notre esprit que notre âme. Ne voir en un premier regard En regardant la même personne D’abord et seulement l’esprit ……. Je viens te donner des chemins de rencontre Que tu ne soupçonnes pas ou plus… Le chiffon de poussières sur les traces que tu effaças De nos présents communs pour faire briller l’instant… Les coups de balai, les coups de serpillIère, L’éponge sur la vaisselle… et l’on fait ainsi Des milliards de chemin des quotidiens remplis ; …… A quoi, à qui pense-t-on Alors que le tissu s’imprègne De nos poussières d’avoir été ? Sait-on seulement que l’on recueille Le fruit de notre entier présent, Que nous n’effaçons rien, N’étalons nulle chose, Qu’il fasse jour ou nuit Le geste est le même : Automatique !