PECHEURS 1

Sur le quai, dans mon petit port d’ici
où l'on sent le poisson et les fins crustacés
Où les chiens vagabonds tournent en rond sur le quai.

Ici on les aime bien les pêcheurs du chène til
Ils se sentent mieux ici au village qu’à la ville.

Où l'on jette à la mer les tripes et les déchets
Où parfois sur le quai, s'engueulent les marins
Qui fument une gauloise et jouent aux cartes, aux dés

Ici on les aime bien les pêcheurs du chène til
Ils se sentent mieux ici au village qu’à la ville

Au café d’chez Alice, une fois bien attablés
Dans la pâle lumière des flammes, de fumée,
Passent leurs temps de matelots affamés,

Ici on les aime bien les pêcheurs du chène til
Ils se sentent mieux ici au village qu’à la ville

Sans espoirs, âmes trop vides et blasées.
Dans le vieux port de pêche, d'ici ou d'ailleurs,
S'alignent les bateaux et les petits cotiers.

Ici on les aime bien les pêcheurs du chène til
Ils se sentent mieux ici au village qu’à la ville

À l'aube, à travers le brouillard, sur la mer
On entend des voix dures et les cris des pêcheurs,
Des bruits lugubres, des ancres virées à bord

Ici on les aime bien les pêcheurs du chène til
Ils se sentent mieux ici au village qu’à la ville

Les matelots dorment encore sous le pont,
Quand les navires , un par un, quittent le port,
Prenant le large, voiles au vent sur les mâts.

Ici on les aime bien les pêcheurs du chène til
Ils se sentent mieux ici au village qu’à la ville

Pendant des heures, ils vont relever les filets
Puis les refiler, il fait beau aujourd’hui, on reste à la truie
Et si ça change demain, on filera à l’abri.

Ici on les aime bien les pêcheurs du chène til
Ils se sentent mieux ici au village qu’à la ville

Les touristes sont venus pour donner un coup de main
Malgré le mal de mer, ils se sentent tous marins,
Les pêcheurs rigolent pendant que les aoutiens dégueulent.

Ici on les aime bien les pêcheurs du chène til
Ils se sentent mieux ici au village qu’à la ville

Mais ça ne dure pas longtemps, une série de casiers les attends
Et après avoir boiter chaque piège à homard,
Ils dégeulent à nouveau et font dans leur falzar.

Ici on les aime bien les pêcheurs du chène til
Ils se sentent mieux ici au village qu’à la ville

On les admire pourtant tous ces gars de la ville
Du courage ils en ont pour venir chaque matin
Vomir de la bile pour donner un coup de main.

Ici on les aime bien les pêcheurs du chène til
Ils se sentent mieux ici au village qu’à la ville

Mais quand on fait route à terre, ils sont regaillardis
Chacun partira avec sa godaille, araignées et poisson
Mais avant de rejoindre le camping illico
Les tournées sont prévues à l’heure de l’apéro.