Combien de silences faudra-t-il encore pousser les haubans Avenir dans les voiles combien de silence arrosés de rage Et d’innocence pour que le navire avance
Combien se taire se turent se tuèrent Pour entendre cet air Dans le souffle de l’immobile Dans ces poumons indociles (et dans ces mains inutiles)
Combien de tumultes inaudibles laissés sur les chemins Comme autant de petits cailloux semés A revenir des sentiers perdus Eperdue dans le rien A s’agiter encore, à rebrousser les denses feuillus Les danses feuilles toutes farfelues sur un chemin d’éveil
Combien d’histoires advenues Empruntant de dérisoires trames de temps Tendues en toiles étoiles des soirs sombres Et malvenus
Enfin de faim Avec cette arrogance toute menue Qui se frappe la poitrine à grands coups
Plus qu’une résonnance A soi A soie m’aime qui donc
Une douce pathologie qui nous berce Communément et nous apprend Le rêve à demi sommeil Entre monts et merveilles et les affres de la folie
Entre monstres et catapultes Je suis en vie Et même envieux de cet entre deux Je choisis Le bruit comme une douce Mélodie Car on a beau Pincer des cordes, souffler dans des embouts Taper debout C’est l’air qui se jouera de nous
Alors attraper la lumière restera peut être mon je favori