Testi
L’océan, je le place dans l’homme, cette mouvance vague.
La mer, je la retrace dans sa dimension nourricière, œuvre apaisante ;
La terre, comme interface entre la femme tectonique et l’Etre qui s’élague ;
Avec mon air, moi je me love en toi la vie, androgyne entité enivrante.
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Aux sociétés en rut, abruptes, mises au pied du mur des temps passés,
Nées d’autant de matérialités addictives, esclavagistes et sournoises ;
Aux ethnies en percevoir des subis, en décalage des traditions usées,
Transpirantes à l’angoisse de l’écrasement, j’écris ces mots qui apprivoisent ...
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Il y a tellement de copies conformes « héréditées » aux reflets des vécus que
Les ancres devenues liens se scellent au fond humain, folie de bateaux ivres.
Les pouvoirs se voulant réformant pour demain oublient dans le présent nu que
Se profilent amères les œillères d’écailles en pansement d’égo à poursuivre.
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L’autorité, larvée sous langue de bois, équivaut au bandage lâche, et protecteur,
Comme cautère sur jambe de bois, redessinant l’artificielle pensée des promesses.
Les discours se perdent en lambeaux d’existence dans les méandres des cœurs,
Des peuples, où pleuvent bons vouloirs et angélismes, comme pour une kermesse !
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Sans rien résoudre, les hommes passent, le mal se tord de douleur
Sous les coups de l’humain qui se dit prêt à régenter le tout ;
Prenant le temps d’observer, il dit déjà : « pas le temps ! », et contempteur
S’exclame ; « comment fait la nature qui prend espace et temps partout ? »
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Dame Nature se nourrit d’absolu, aux humains elle cède tous les relatifs,
Apparence seulement qui ne heurte plus la conscience d’aucun.
Même avec intuition d’absolu, l’homme veut bien trop vivre en abusif,
Cumuler les « richesses » qu’il désire… pour l’Esprit c’est petit, c’est commun.
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L’erreur serait-elle ici ? privilégier la matière à l’esprit ? inversement ?
Dans la fuite en avant d’un toujours plus incontrôlé ? à dominer l’Environ ?
Nous ne sommes que passagers terrestres, passager des vies en dimensionnement.
Au nom du progrès tout n’est pas permis, regardons le paysage de notre Achéron.
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...perseverare diabolicum.