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Mais qu’en est-il donc de la conscience
De nos poussières de cœur et d’âme,
Qu’en faisons-nous dans la rencontre avec l’autre ?
Sous quelle eau fraîche la rendons-nous vivable et claire ?
Qu’oblitérons-nous comme tâche de notre ménage d’être ?
Bien sûr il existe des dallages de marbre
Que n’effleure que la visible apparence de l’instant qui se fait !
Bien sûr vivent des surfaces planes ou volumétriques
Qui ne rebutent pas, qui s’enflent des présences !
Petits jeux du chat et de la souris
Du mental et de l’esprit,
De la conscience sans crible, intime,
A la conscience passoire,
Facile et moutonnante.
Le choix de la première parole,
Du premier mot qui sort,
Se fait compréhensif
Quand le mental se fige,
C’est l’esprit qui s’exprime
Et l’amour qui le porte.
C’est comme un pardon,
Pas reconnaissance de l’erreur.
C’est une conscience du jour de pluie
Qui embellit le jour où le soleil luit,
Comme un arc en ciel de lune et d’étoiles
Qui viendrait nourrir un festin de terre océane
Et de mer intimes, illuminant la joie
D’un chemin de rencontre
Né de la magie de l’instant
Qui voit grandir la retrouvaille.
Tu devrais t’avancer l’âme en paix,
Le cœur en fête…
Les sols brillent,
La vaisselle est rangée,
Tout est clean.
J’ai privilégié la matière !
T’es-tu senti
Seule ou fatiguée
Pendant ce temps de nuit
Où j’ai œuvré
Dans la musique du partage ?
Dans le fond, que reste-t-il ?
Le trop du trop !
L’œuvre commune !
Un verre à deux que j’ai bu seul !
Dis, dis-moi simplement que tu m’aimes,
Cesse de taire tes silences qui t’étouffent,
Donne leur cette voix du cœur qui s’exprime en cinq mots :
« Je t’aime mon amour ».
Je t’aime,
Laisse le piano jouer
Pour la maison qui brille.
Alors que je m’éteins doucement…
Doucement… doucement….
Pour pas te réveiller,
Même si dans mon silence de veille
Je t’ai pensé si fort mon amour,
Si fort.